Comment t’apprendre le respect cher fils. Comment t’entourer de cet amour que je suis seule à ressentir. Ni mon père, ni ma mère, ne me font le ressentir. Ni ton père. Cette solitude à laquelle je fais face. Tu ne vois pas ce que peuvent être le respect de l’autre pour ce qu’il est, la complicité, la simplicité. La bienveillance, les compliments. Autour de nous aucun égard de cette nature à mon encontre. Tonton Moncef a bien fait couler des larmes de mes yeux ce jour où il t’a regardé et t’a dit; sois gentil avec maman, c’est une chouette fille. Qui à part lui, que tu connais ou verrais pour te faire entendre ces douceurs me concernant. Ni mon père, ni ma mère. Ni ton père. Alors je serai pour toi cette fille à qui on en veut de ne pas être celle qu’on aimerait. Et je serai cette mère à qui ton père répond mal car il est incapable de réfléchir autrement.
Oh mon cher Adam, si tu savais la tristesse qui remplie mon cœur. Le sentiment d’échec que j’ai face à toi de te faire grandir dans cette réalité. Ces gens qui nous entourent et qui préfèrent dire qu’ils nous aiment plutôt que simplement le montrer. Plutôt que simplement nous soutenir, et cherchez à échanger sans être convaincu qu’ils détiennent la vérité.
Oh mon cher fils, que mon cœur saigne de te faire vivre ce genre d’émotions, parceque je sais que ce sont les émotions de la défaite. Les émotions du malheur et de la tristesse.
Je ne parviens pas aujourd’hui à savoir quoi faire. Comment me détacher de ce père que je t’ai choisi, qui nous impose ses faiblesses et préfère m’y soumettre plutôt que de s’en affranchir.
Quel déchirement de savoir l’exemple de conjoint qu’il te donne. Un homme qui ne sait pas s’exprimer. Un homme qui se place en positon d’affrontement faisant face avec mépris à celle qui lui a offert un fils.
Je sais que tu as besoin de ton père mon enfant. Et tu l’auras je l’espère le temps qu’il faudra. Mon cœur est une pierre, qui n’attend plus rien de personne.
Si mes larmes coulent aujourd’hui, c’est parce que je suis coupable d’avoir créé cette réalité qui est la tienne.
Alors je travaille pour que tu puisses avoir le choix toi, mon merveilleux garçon. Pour que tu saches que toute ma vie et même après je te soutiendrai. Que tu es quelqu’un d’unique. Que au delà d’être mon fils tu es un être joyeux, enthousiaste , créatif.
Que je te soutiendrai dans tes choix, à partir du moment où ils font ton bonheur. Mon choix aujourd’hui de te voir heureux avec ton papa fait mon bonheur. Tout le reste n’a aucune importance.
Le jour où je t’ai donné la vie, j’ai accepté de prendre la responsabilité de mes choix. Si je meurs alors que tu es jeune, tu as le droit de m’en vouloir. Mais en réalité, tu as tout ce qu’il faut en toi pour être Adam. Pour être toi. Pour t’accomplir. Pour réaliser tes rêves. Tu es en sécurité Adam. Travaille, sois indépendant, suis les règles suffisamment importantes pour grandir. Occupe toi de toi. C’est en suivant ton propre chemin que tu rencontreras des personnes qui voudront l’éclairer avec toi. Ces personnes là existent. Je n’ai pas su les rencontrer.
Crois à cet ensemble. Mais à un ensemble déclaré. Un ensemble dit et agit. Écoute les autres. Ils te disent toujours qui ils sont.
La vie n’est ni un combat, ni un jeu, ni un défi. C’est un cadeau. Tu es ici pour apprendre, et être. On ne vit pas seul. Entoure toi de personnes qui seront assez sûres d’elles pour te dire : « toi tu es quelqu’un de chouette ». Ces gens là existent. Ils existent. C’est cette réalité que tu dois chercher. Je t’aime. ❤️